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Jan SAUDEK  I  Irène JONAS
CORRESPONDANCES

Exposition du 6 octobre au 16 novembre 2023

            C’est à l’initiative de José Nicolas fondateur de L’Oeil du Douard qu’est née cette exposition riche de correspondances et de dialogues imaginaires entre le maître tchèque Jan Saudek et la photographe et sociologue française Irène Jonas, adeptes l’un et l’autre de l’épreuve argentique colorisée.

En travaillant sur l’important corpus d’oeuvres de Jan Saudek que lui a confié un collectionneur et en poursuivant la collaboration établie avec Irène Jonas depuis début 2021, l’évidence d’une filiation, d’un héritage visuel et artistique, apparaît à José Nicolas.
Des associations iconographiques s’établissent, des affinités se confirment au gré des consultations des tirages personnalisés par les deux artistes.
Et l’envie de proposer ce dialogue aux collectionneurs et autres amateurs d’art.
Jan SAUDEK I Irène JONAS , Correspondances
Relations presse
Olivier BOURGOIN / agence révélateur

olivierbourgoin@agencerevelateur.fr
+33 (0)6 63 77 93 68
www.agencerevelateur.fr

Jan SAUDEK

Jan Saudek est un photographe tchèque dont l’oeuvre controversée a acquis, au fil de la carrière de l’énergique, fougueux et opiniâtre artiste, une considérable renommée mondiale. Bien que l’art de Jan Saudek soit unique en son genre, il est empreint de certaines influences dont l’une des plus importantes est celle d’Alfons Mucha (1860-1939) qui utilisa la photographie comme esquisse pour ses affiches, tableaux et dessins. Des affinités artistiques ont fait écho aux innovations de son compatriote Frantisek Drtikol : tous deux exacerbent le nu féminin. Robert Mapplethorpe et Duane Michals ont enrichi eux aussi ses effervescentes créations. Les liens familiaux, la paternité, les jeunes enfants et les effets du temps qui passe inexorablement sont les premières sources d’inspiration de l’opprimé Saudek qui n’est libre de photographier à sa guise que dans sa cave, à l’abri des surveillances policières. S’il s’aventure (rarement) dans Prague ou ses alentours, c’est à des heures improbables où il court peu de risques. Il sélectionne ses modèles dans son entourage pour oeuvrer en confiance. Le pouvoir communiste condamne les débordements charnels de ce photographe considéré comme décadent, si ce n’est immoral. Il est vrai que les femmes (même opulentes) attisent ses désirs et ses fantasmes. Leurs corps n’ont pas besoin d’être beaux pour s’inscrire dans son univers, tant personnel qu’artistique. Les sens impulsent la vitalité humaine et ils ne se discutent pas. Les modèles de l’avide Saudek sont souvent fardés et, quand ils ne sont pas nus, leurs vêtements sont des parures adaptées à leur anatomie, à leur sensualité. Qu’ils soient habillés ou déshabillés, ils s’incarnent dans la photographie et ils incarnent le démiurge qui les théâtralise, les détache du quotidien, des codes sociaux, et les aide à échapper à la perdition, à accéder à l’intime. L’un des principaux enjeux de la photographie, ici, est de permettre à chacun d’être soi-même. Les applications picturales du visionnaire complètent les tirages argentiques : elles accentuent le maquillage des modèles, leur fragilité, leur sauvagerie, leur érosion physique, leur apogée dans la sublimation. Les couleurs artificielles les rendent intemporels. Même si elles dérangent certains, les images produites ainsi par Saudek à partir des années 1970 empruntent autant aux maîtres du portrait qu’aux clichés érotiques réalisés en studio par les précurseurs du medium. Savamment retouchées, elles perturbent le contrôle des autorités politiques grâce aux mises en scène, aux décors (qui minimisent les références au monde contemporain), aux drapés picturaux, et à la signature antidatée de l’auteur, comme si elles avaient été réalisées au XIXe siècle. Elles imposent la maestria de l’indocile démiurge, immédiatement reconnaissable, en même temps que sa vibrante ferveur pour l’humain.

Irène JONAS

Irène Jonas est photographe et sociologue.Née en 1958, elle vit à Paris et au Guilvinec dans le Finistère Sud.Elle fait partie de l’agence révélateur depuis 2016. Photographe et sociologue, l’image et l’écriture ont toujours été présentes dans sa vie professionnelle. Toutefois, elle s’est affranchie de l’écriture sociologique et du reportage photographique, afin d’élaborer une forme d’expression personnelle. Depuis une quinzaine d’années, elle a axé sa recherche personnelle et artistique vers la photographie plasticienne, notamment avec l’adjonction de peinture à même la surface des tirages.

 
Expositions personnelles (sélection)
2023
«Les couleurs de la mémoire», Beaufou et Beaupréau 
«La saga des Bara», Festival L’Homme et la Mer, Guilvinec 
«Rosa Bonheur, Réminiscences», Le Champ des Impossibles, Perche-en-Nocé

2022
«Rosa Bonheur, Réminiscences», Galerie Rachel Hardouin, Paris et Galerie Arrêt sur l’Image, Bordeaux 
«Tempétueuses», La Chambre Claire Galerie, Douarnenez 
«Irène Jonas», Maison de la Bretagne, Poznan, Pologne
 
2021
«Rosa Bonheur, Réminiscences», Château de Rosa Bonheur, Région Ile-de-France 
«Mémoires de campagne», cycle Mémoires et Ruralités, Le Champ des Impossibles, Perche-en-Nocé 
«L’épaisseur du temps», Invitée d’honneur du festival «Les Femmes s’exposent», Houlgate 
«La valise dans le placard», Galerie Thierry Bigaignon, Paris 
«A l’Ouest», Galerie Art-Net, Rennes 
«Cilka», Pocket Galerie, Perche-en-Nocé 
«Un été sans fin», Atelier/Galerie Taylor, Paris
 
2019
«Le Vaisseau Fantôme», Opéra de Rennes et Concert-projection Ar Gwarlan, Opéra de Rennes 
«Irène Jonas» Espace d’Art, Rocheservière
 
2017
Wasraw Photo Days, Varsovie, Pologne 
«Débarqués», Festival l’Homme et la Mer, Guilvinec 
Les Nuits de Pierrevert
 
2016
Festival de la Photographie Européenne, Milan, Italie


Expositions collectives (sélection)
2023
« Et nos morts ? La photographie post-mortem aujourd’hui en Europe», Maison Robert Doisneau pour la Photographie, Gentilly 
«... et s’éblouir...», agence révélateur - Galerie Rachel Hardouin, Paris 
«La cabane dans l’ombre», Ségolène Brossette Galerie, Paris
 
2019
Regards Croisés «Liban-France», Aix-en-Provence

2015
Musée de Pavlodar, Kazakhstan 2011 Galerie Maubert, Paris
Résidences, prix et cartes blanches

2021
Résidence écriture et photographie : Château de Rosa Bonheur, Les résidences de la Région Ile-de-France 2020 «Mémoires de campagne», Résidence écriture et photographie au Champ des Impossibles, Perche

2019
Carte blanche Opéra de Rennes

2018
Prix de la Foto Masterclass Vu’ / Exposition à Fotofever, Paris
 
Bibliographie
Lettres à Rosa B, Éditions de Juillet, Rennes 2022
 
Mémoires de campagne (Essai sociologique et photographies), Filigranes Éditions, Paris 2021
 
Crépuscules, Éditons de Juillet, Rennes 2020
 
Dormir, dit-elle, Éditions Arnaud Bizalion, 2018
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